La jeunesse de notre droit

L’initiation au droit emprunte le plus souvent – sinon nécessairement – la voie de nos lointains prédécesseurs à Rome : non qu’il n’y eût de normes ailleurs et auparavant mais les anciens Romains y ont porté tant d’attention et de diligence que la postérité leur a accordé un privilège de primogéniture. Paradoxe ou utilité ? C’est d’un héritage que nous retenons la première part : Justinien et le Corpus iuris ciuilis. Une sélection présentée comme un achèvement, oeuvre qui se voulait parfaite selon l’étymologie. Cependant, si elle vit encore et pour longtemps, c’est avant tout en raison de la dynamique de sa jeunesse : afin de vivre dans une société où la norme libère plus qu’elle ne régit ou contraint, quelles questions furentelles posées en des temps immémoriaux ? Quelles furent les premières réponses proposées ? Partons en quête de ces archétypes qui, mieux qu’une maturité voire une fin, nous transmettent le mouvement de la pensée qui a suscité les premières figures juridiques dont nous perpétuons la mémoire.

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