La théorie générale du contrat au prisme des travaux d'Axel Honneth
Cette recherche interdisciplinaire, issue d’une thèse de doctorat, amorce une nouvelle réflexion théorique à propos de la fonction du contrat. Le cadre théorique honnethien de la reconnaissance est mobilisé afin de repenser l’outillage conceptuel classique de la théorie du contrat juridique, soit l’autonomie de la volonté et la liberté contractuelle. En abordant les relations contractuelles sous l’angle de la reconnaissance et de l’intersubjectivité, il apparaît que le droit positif n’a pas nécessairement pour effet d’anéantir ou contredire ces principes ; se situant sur un tout autre plan, bon nombre de dispositions ont le potentiel d’agir à titre de garanties minimales de l’autonomie individuelle et de la liberté sociale des parties dans leurs relations contractuelles concrètes. Le contrat, par le droit positif qui régit les relations entre ses parties, et au-delà de sa fonction symbolique, peut revêtir une fonction institutionnelle où s’entrecroisent des considérations économiques, politiques et sociales. La critique des techniques juridiques utilisées et de l’amplitude de l’institutionnalisation de la relation contractuelle laisse cependant entrevoir les limites de la fonction du contrat.
Ce décentrement argumentatif conserve une assise libérale tout en repoussant le postulat de l’individualisme juridique, principale critique formulée à l’encontre du principe de l’autonomie de la volonté. La thèse s’inscrit dans la tradition civiliste et s’appuie principalement sur des exemples tirés du droit québécois et du droit français. Les réflexions à propos de la fonction du contrat posent un regard différent sur certains phénomènes contractuels (contrat d’adhésion et de consommation, mise en demeure, obligations précontractuelles, etc.), et remettent en question plusieurs discours théoriques fondamentaux en matière contractuelle (capacité, justice contractuelle, force obligatoire du contrat, imprévision, etc.). Cet ouvrage constitue le point de départ d’un programme de recherche sur la fonction du contrat et, plus largement, sur celle du droit.
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Type de produit | Livre |
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Format | Livre broché |
EAN / ISSN | 9782807932982 |
Nom de la collection | Collection de la Faculté de Droit, d'Économie et de Finance de l'Université du Luxembourg |
Poids | 890 g |
Disponibilité | En stock |
Nombre de pages | 580 p. |
Avec exercice intégré | Non |
Editeur | Larcier |
Langue | Français |
Date de publication | 23 mars 2023 |
Disponible sur Strada Belgique | Oui |
Disponible sur Strada Europe | Oui |
Disponible sur Strada Luxembourg | Oui |
Remerciements
Sommaire
Introduction
Partie 1 – La nécessité d’un nouveau paradigme : les fragilités de la théorie du contrat
Chapitre 1 – La fragilité des fondements philosophiques actuels de la théorie de l’autonomie de la volonté
Chapitre 2 – La fragilité des apports théoriques considérant la solidarité
Chapitre 3 – La fragilité du rapport aux droits fondamentaux
Partie 2 – Le paradigme de la reconnaissance de Honneth : une conception renouvelée de l’autonomie et de la liberté
Chapitre 1 – La reconnaissance intersubjective au fondement de l’autonomie
Chapitre 2 – La dynamique institutionnelle au fondement de la liberté
Partie 3 – La mise en oeuvre du paradigme de la reconnaissance : les garanties institutionnelles de la justice contractuelle
Chapitre 1 – La justice contractuelle garantie en amont de la relation contractuelle
Chapitre 2 – La justice contractuelle au stade de la formation du contrat
Chapitre 3 – La justice contractuelle au regard du contenu du contrat
Chapitre 4 – La justice contractuelle face à la rupture du contrat
Conclusion
Bibliographie
Table des matières